À PROPOS de moi
Je m'appelle Emilie. Je fais de la photo (entre autres). Je n'ai pas d'esthétique particulière. J'aime essayer des choses et tant pis si je m'intègre jamais nul part. Vous pourrez dire que mon style est fouillis, brouillon, confus, anarchique, instable et je répondrais alors qu'il est à mon image.


Outre la photographie, je pratique un certain nombre de disciplines étranges qui ne me mettent pas franchement à mon avantage.
Je fais beaucoup de ski de montagne, en dépit de ma peur de la vitesse, de la pente, la perte de contrôle et des avalanches.
Je marche de façon obsessionnelle parfois pendant des semaines ou des mois, parce que ma peur du quotidien urbain excède celle de l'inconnu.
J'ai une relation ambiguë avec l'alpinisme, que je ne suis plus certaine de vraiment pratiquer, que j'aime et que je déteste.
Depuis peu, je pratique la spéléologie. Cette activité marginale de vampire social me réconcilie peu à peu avec la montagne puisqu'elle permet à la maniaque obsédée par le contrôle que je suis, de ne pas constamment jauger l'instabilité de l'environnement qui m'entoure.
Vous l'aurez compris en jetant un simple coup d'œil à mon portfolio, je fais partie de ces gogoles de la montagne qui semblent ne jurer que par ça, au risque de paraître monomaniaques. J'imagine que nous avons nos raisons que la société ignore. Ce qui m'a toujours échappé néanmoins, c'est la contradiction absolue entre mon tempérament incorrigible d'anxieuse hyper-sensible et mon attirance pour ces activités dangereuses et insensées. D'autre part, j'étudie le théâtre et me voue à un milieu littéraire. La montagne est celle qui m'a sauvée de la noirceur de ceux qui se sont égarés dans un poème ou pire : dans la réalité des villes. La nature sauvage est le monde du concret. Peut-être que je n'ai de cesse d'y retourner pour y ressentir des peurs plus naturelles que celles du quotidien. Contempler le vide du haut d'une falaise procure un vertige moins terrifiant que contempler le vide de l'existence.


En ce qui concerne ma pratique de la photographie, elle n'est que la conséquence de mon ennui. Navrée les alchimistes, les chasseurs cueilleurs de la beauté, le spirituels, les philosophes rêveurs et les psychanalystes, mais pour moi la photo n'est qu'un passe-temps égoïste.
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