On n'attend plus rien de rien.
On sait qu'il va pleuvoir,
Qu'il va faire froid,
Qu'on va dormir dehors.
Et puis il fait beau et chaud
Alors tout nus pour se laver aux UV
On danse le retour des beaux jours.
Ca n'en fera peut-être qu'un
Mais ce jour sera aussi court
Qu'une éternité.
Et puis on trouve une cabane
Avec un poêle et du bois à proximité.
Comme des rois on se pavane
Dans ce lieu de tranquillité.
On est heureux
Et on pue la fumée.
Et puis on traverse un torrent
Sans se mouiller les pieds.
il y avait du courant pourtant
Et pas tellement de pierres
Pour s'équilibrer.
Alors est fier
Tout simplement d'avoir traversé la rivière
Sans se mouiller les pieds.
Et puis on trouve un isard.
Il nous regarde
Comme si on était bizarre,
Peut-être à cause de notre air hagard
De marcheurs émerveillés devant un animal
Qui doit nous trouver bien banals.
Et puis on est deux
Et c'est plus facile d'être heureux
Malheureux à deux.
On partage le vent et les orages.
On démultiplie le soleil.
On partage le duvet
Et le sommeil.
A deux l'épreuve est un jeu.
Et comme on a deux paires d'yeux,
On fait des mots et des photos
Pour partager chacun de notre côté
Tout ce qu'on a vu de vécu.
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